Le Livreur de Mots : de Liège à Bruxelles, un voyage au pays des livres, des rêves et des mots…

Le Livreur de Mots : de Liège à Bruxelles, un voyage au pays des livres, des rêves et des mots…

Passionné d’art et de culture, rêveur, voyageur, il est un grand fan d’Amélie Nothomb et adore les éditions de l’Iconoclaste. “Eden” et “merveille” comptent parmi ses mots préférés… Nous avons interviewé le blogueur littéraire François Coune, alias “Le Livreur de Mots”, dont nous parlions déjà à propos de nos bookstagrameurs francophones préférés du plat pays ! Il nous livre ses coups de cœur littéraires et nous fait part de ses rêves. Rencontre…

The Perfect Bookshelf (TPB) : "Des étoiles plein les yeux", c'est ainsi que tu introduis ton compte "Livraison de Mots" sur Instagram. Est-ce que lire, c'est rêver, être heureux, sans cesse s'émerveiller ?

Le Livreur de Mots (LLM) : Je suis un lecteur compulsif. Je mange les livres, je les dévore. Je me noie dans les mots, je suis submergé par les pages. Lire c’est rêver, s’émerveiller, laisser place au reste, à la joie, au bonheur. Lire, c’est une rencontre. Ce sont parfois des déceptions aussi, ce sont avant tout des rencontres, bonnes ou mauvaises, comme les rencontres dans la vraie vie, finalement.

TPB : François, raconte-nous, qui es-tu ? Qui se cache derrière ce pseudo du "Livreur de Mots" ? As-tu d’autres passions que la lecture ?

LLM : Je m’appelle François, François Coune, j’ai 25 ans (déjà, ça passe trop vite), je vis à Bruxelles et Liège en même temps. Je suis passionné par l’art, la culture, le voyage, les gens, par la vie, que je croque à pleine dent. J’ai un parcours assez atypique, qui a été parfois semé d’embûches, mais qui me donne toujours envie d’y croire plus fort. J’ai effectué des études en communication, je voulais être attaché de presse et me voilà aujourd’hui influenceur sur les réseaux sociaux depuis plus de trois ans maintenant.

J’aime manger, j’aime dormir, j’aime la musique, les concerts, l’écriture, la mode, le sourire des gens. Un truc que je n’ai jamais dit à personne juste pour vous ? J’ai plus de 65 vestes dans mon dressing !

TPB : Un peu basique comme question mais pourquoi Bookstagram, pourquoi t'être lancé comme blogueur littéraire sur les réseaux sociaux ? Qu'est-ce qui t'a fait ouvrir ce nouveau chapitre de ta (jeune) vie de lecteur assidu ?

LLM : C'est durant de longs trajets de train entre Liège et Bruxelles. Je regardais beaucoup de youtubeuses littéraires, appelées booktubeuses, pour trouver des idées de lectures. J’aimais ça ! À tel point que j’ai décidé de faire un travail de fins d’études sur l’analyse de ces chaînes. Dans mon entourage proche, personne ne lit autant que moi et tout le monde me disait : « mais pourquoi tu ne te crées pas une chaîne YouTube ? » A l’époque, je n’avais pas assez confiance en moi et un accent très prononcé (rires) du coup, j’ai préféré me lancer sur « bookstagram », un phénomène qui commençait à avoir son petit succès.

TPB : François, comptes-tu parmi tes ami(e)s et contacts d’autres blogueurs littéraires belges ou d’ailleurs ?

LLM : Il est vrai qu’à force d’être invité à des événements et participations en tout genre, je me suis lié d’amitié avec plusieurs blogueurs.euses français.es et belges. Je pense notamment à Nathalie (@le_coin_lecture_de_nath) et Catherine (@cathdelamanu) ici en Belgique et Cécile (@lepassagedesmots), Adélaïde (@amour.des.mots) ou encore Maïté (@mademoisellelit) à Paris. Après, c’est vrai que nous nous connaissons beaucoup entre nous et nous discutons souvent en vrai lors d’événements littéraires ou derrières nos écrans.

TPB : Tu es LE "Livreur de Mots", outre les livres, tu es amoureux des mots. Aurais-tu un mot savoureux à nous partager ?

LLM : Oh que oui, je suis un amoureux des mots ! Plus particulièrement de la langue française, d’ailleurs. Et il y en a beaucoup que j’aime pour différentes raisons. « Rigolo » est mon mot préféré pour sa sonorité. Dis-le tout haut, regarde comme il sonne bien ! Sinon, j’aime bien les mots « merveille » et « éden » pour leurs significations.

TPB : Cher Livreur de Mots, on sait que tu es fan d'Amélie Nothomb, si pas mordu, mais as-tu d'autres auteurs du plat pays que tu apprécies ?

LLM : En effet, je suis un grand fan d’Amélie Nothomb, ce n’est pas un secret ! Concernant les auteur.e.s de chez nous, j’aime beaucoup Isabelle Wéry, Isabelle Bary ou encore Valérie Cohen !

TPB : Et lis-tu parfois dans d’autres langues qu’en français ?

LLM : Jamais !

TPB : Tu vis maintenant à Bruxelles mais lorsque tu étais un ketje de la Cité Ardente, quel fut ton premier coup de cœur littéraire ? Quelles étaient tes lectures lorsque tu étais enfant et ado ?

LLM : Il faut savoir qu’il y a encore 5 ans, je détestais lire et je n'étais pas très entouré de livres à la maison. Beaucoup de sports mais peu d’art et de culture. C’est la rencontre avec ma prof de littérature contemporaine en première année du supérieur qui a tout bouleversé et mon premier coup de cœur littéraire "Rien ne s’oppose à la nuit" de Delphine de Vigan qui m’a véritablement chamboulé le cœur. Enfant, je me souviens que ma mère commandait tous les Disney chez Belgique Loisirs et j’adorais les Tom-Tom et Nana !

TPB : Cher Livreur de Mots, as-tu une maison d'édition qui te séduit plus qu'une autre par le choix de ses auteurs, de ses livres, par sa pagination physique ?

LLM : Je t’avoue avoir un faible pour les éditions de l’Iconoclaste. Je trouve qu’ils ont très peu de sorties, mais de magnifiques parutions. Leur travail est juste majestueux et j’adore ! Après, je ne vous cache pas que j’aime beaucoup la collection blanche de chez Gallimard ou encore le travail des éditions Grasset ! Wouaw, quelle question !

TPB : Quels sont les bouquins qui traînent actuellement dans ta PAL (NDLR : "pile à lire") ?

LLM : Ouf ! J’ai plus de 400 bouquins dans ma pile à lire, et oui ! Donc crois moi bien que je ne peux pas tous te les citer. Mais j’ai très hâte de lire les livres de Virginie Grimaldi, une auteure que j’ai découverte il n’y a pas très longtemps figure-toi !

TPB : Une sortie de la rentrée littéraire 2021 à nous conseiller ? Livre-nous tes derniers coups de cœur François...

LLM : Il faut que tu saches que j’ai un sacré retard dans la rentrée littéraire de cette année suite à un été assez tumultueux… Donc je n’ai pas beaucoup lu de livres de la rentrée mais j’ai eu un énorme coup de cœur pour “Mon Mari” de Maud Ventura aux éditions de l’Iconoclaste, un premier roman brillant, jubilatoire, qui parle d’amour et qui fait (sou)rire !

TPB : A propos de littérature... "Y croire", c'est ainsi que se nomme la nouvelle que tu as écrite, éditée chez Lamiroy. En quoi crois-tu François ?

LLM : Je crois en la vie, en les gens, et au fait qu’on peut toujours s’en sortir et y arriver. Dans cette nouvelle, je raconte mon parcours. Quand des gens ou des choses se mettaient en travers de mon chemin, je prenais tout ça et j’en faisais une énergie folle pour y arriver. Aujourd’hui, je fais taire plus d’un, et c’est ça qui est savoureux !

TPB : Cher Livreur de Mots, tu es jeune auteur, ça fait quoi d’avoir écrit et publié un livre à 25 ans ?

LLM : Très honnêtement, je me suis mis à écrire tard. Sans penser être publié un jour. Et c’est vrai que c’est étrange de confier ses propres mots aux gens. Surtout quand il s’agit d’un récit personnel comme première publication. J’ai découvert des choses insoupçonnables sur moi en écrivant et, même si c’est un exercice compliqué, j’adore et je ne m’arrête pas d’écrire. Depuis “Y Croire”, deux de mes nouvelles ont été publiées : “Le placard” (dans le recueil “Des murs et des mots” publié par les éditions de la Foire du Livre de Bruxelles) et “Sa Chance” dans le premier numéro du magazine français Joly Môme qui vient tout juste de sortir !

TPB : François, pourquoi t'es-tu lancé dans l'écriture d'une nouvelle plutôt que d'un roman ? Après "Y croire", quelles sont tes réflexions ? Un prochain livre dans les rangées de ton imagination ?

LLM : Je ne sais pas, ça s’est imposé. Et puis, pour les éditions Lamiroy, dans la collection Opuscules, la seule contrainte imposée est le nombre de mots : 5000. Figure toi que je suis sur le premier roman, justement, mais que ça prend beaucoup plus de temps que prévu…

TPB : Si tu pouvais choisir Livreur de Mots... Quel auteur/autrice serais-tu ?

LLM : Sans hésiter, Delphine de Vigan, car elle a changé ma vie !

TPB : François, plutôt BD ou roman graphique ? Donne-nous tes classiques !

LLM : J’en lis moins, mais j’en lis ! Je dirais littérature graphique plutôt que de choisir entre les deux. Et je n’ai pas vraiment de classiques mais j’adore les one shot !

TPB : Si le Livreur de Mots devait vivre une aventure, plonger dans un univers plus qu'un autre, quel roman choisirais-tu parmi ceux de ta bibliothèque ?

LLM : J’aime les histoires inspirées de notre réalité, donc je dirais dans un monde comme le nôtre mais qui se porterait un peu mieux, non ?

TPB : Quel livre parmi tes lectures n’a pas encore été adapté au cinéma cher François mais tu le verrais bien sur une toile en mangeant un paquet de pop-corns ?

LLM : Les fleurs de l’Ombre de Tatiana de Rosnay, d’office ! Il paraît que c’est en cours d’adaptation et j’ai juste hâte !

TPB : Si le Livreur de Mots devait être un héros/une héroïne de littérature, lequel/laquelle serait-il ? Quel livre ou genre littéraire ?

LLM : J’ai envie de dire un personnage d’Amélie Nothomb. Un peu fou, un peu noir, avec un prénom improbable. Et si je devais choisir un genre littéraire, ce serait la littérature blanche.

TPB : François, quand tu dévores un livre, qu’utilises-tu comme marque-page ? Un marque-page acheté en librairie ou plutôt un artisanal de ta composition ?

LLM : Je t’avoue que j’ai perdu beaucoup de marques-page auxquels je tenais. Du coup, aujourd’hui tu peux avoir une feuille de papier toilette (je t’assure) ou une carte postale, ça dépend ! Et je t’interdis de rire !

TPB : Chez toi, du hall d'entrée à la salle à coucher, as-tu des livres dans chaque pièce ? Croules-tu sous les bouquins ?

LLM : Il y en a PARTOUT. Et je ne te raconte même pas mes déménagements ! Une amie s’est blessée à l’épaule tellement il y en avait lors du dernier déménagement. Jules Renard disait « Quand je pense à tous les livres qu’il me reste à lire, j’ai la certitude d’être encore heureux » et bien, c’est un peu ça !

TPB : Livreur de Mots, quel a été ton dernier voyage au pays des merveilles, au royaume des livres ?

LLM : Je suis en pleine lecture du nouveau roman de Julien Dufresne-Lamy, un auteur que j’adore, j’admire, j’aime. Et qui me transporte à chaque fois !

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Crédit photographique : Pauline Wéry // @pauline.wery.